A treize ans, il devient Tertiaire de Saint François d’Assise et comprend que la pauvreté des pauvres est une inestimable richesse qui se partage avec eux lorsqu’on leur donne. Quand on lui dit : Donner aux pauvres c’est prêter à Dieu qui nous le rendra après notre mort, Jacques Humeau qui a été chef d’entreprise, qui est un homme de terrain, rit, il répond : Dieu n’est pas un banquier qui vous vend des assurances vie qui serviront après. Je le dis à tous, essayez, osez de donner aux pauvres, c’est un placement sans risque au rendement immédiat.

La Halte du cœur

Il y a maintenant plus d’un quart de siècle, en 1986 Jacques Humeau avec un autre chef d’entreprise et un dentiste décident de créer une association qui proposera une aide alimentaire participative avec engagement responsable des bénéficiaires. Pour venir en aide, toute l’année, à des personnes en situations d’exclusions variées : bénéficiaires du RSA, femmes ou hommes seuls avec enfants, chômeurs, familles surendettées, retraités… Souvent ceux qui administrativement ne sont pas assez pauvres pour bénéficier de certaines aides sociales, mais pas assez riches pour jouir d’une vie de confort. Actuellement cette association c’est : treize salariés, mille six cent familles nourries, trente tonnes de denrées alimentaire récolté par semaine, un million de repas par an, deux milles colis distribués par mois sur huit départements des régions Pays-de-la-Loire et Charente-Poitou. Un colis c’est 60 kg de fruit et légumes, produits secs, bio, frais et surgelés, d’une valeur commerciale d’environ 150 €, pour la nourriture d’un foyer de quatre personnes pendant dix jours. A cette aide alimentaire participative est demandée aux bénéficières un concours de 45 €.

Entrepreneurs pour la Paix

Entrepreneur infatigable Jacques Humeau, ne cesse d’inventer de nouveaux moyens pour venir au secours des plus démunis. Il a décidé d’aider ces pauvres à qui l’Etat ne reconnaît pas la qualité de pauvres. Ces pauvres qui sont les seuls à ne pas bénéficier de la loi du 27-07-1999 donnant une Couverture Médicale Universelle à toute personnes résident en France de manière légale. Eux qui ne touchent rien, l’Etat évalue leur revenu au SMIC et oblige leurs congrégations à payer des cotisations minimums à 350 € par mois, cela pour de pauvres congrégations, multiplié par le nombre de leurs membres est une dépense exorbitante. Ces pauvres que veux aider le Petit père des pauvres, ce sont les religieux et religieuses de France.

Auteur

Frère Jérome